«...la réflexion de Mallarmé - qui porte essentiellement sur le vers - ouvre davantage l'horizon du poème. Pour lui l'horizon est précisément ce qui entoure le poème ; ce qui le circonscrit, c'est le blanc. Le hors-texte n'a rien à voir avec un espace vierge, une terre neuve qu'il faudrait conquérir coûte que coûte, puisque ce lieu est déjà le lieu du poème où celui-ci puise sa plus haute exigence. Le coup de Dés consiste à faire parler les blancs ; il ne consiste pas à construire des schémas... Certains prosateurs contemporains tireront parti de cette découverte : l'exemple de Maurice Roche est extrême et en même temps conforme à l'héritage mallarméen. Compact, loin de toute construction visuelle naïve, élève la disposition des phrases au rang de partition musicale. Pour lui aussi, on pourrait dire, l'espace (écrit) est une chose trop sérieuse pour le laisser aux seuls "spatialistes", aux seuls architectes du langage.»
Pour une histoire de la poésie concrète
Source : http://la-poesie-elementaire.blogspot.com/2008/12/pour-une-histoire-de-la-posie-concrte.html
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