vendredi 10 juin 2011

Gilles et John 3

Le café est généralement servi dans une tasse, elle-même déposée dans une soucoupe.
Café, tasse et soucoupe forment un ensemble.
Ici, l’ensemble est répété deux fois. Un café servi à Gilles et un autre servi à John.
Si l’on retirait la soucoupe, l’ensemble serait brisé.
L’ensemble serait brisé et les tasses formeraient des dessins. Des cernes sur la nappe. Des cercles fermés ou ouverts, superposés, légèrement décalés.
Les regards de Gilles et John tirent des traits, des trajectoires. Les tasses dessinent des cercles.
Gilles et John tracent, sur la nappe et dans l’espace, des formes
peut-être des signes
aléatoires et possibles
des surgissements du possible.
Une partition?

lundi 6 juin 2011

john à la plage

justin à l'opéra


O comme Opéra
O comme Océan

« Le piano, déclare John Cage, est préparé comme on ramasse des coquillages sur une plage. »


Gilles et John 2

Gilles et John en maillot sur la plage et dans la mer
Gilles et John sur la plage et dans la mer
Gilles et John, sur et dans
discutent
de l’écriture
autour d’un café
discutent
d’un spectacle
ce serait un spectacle
ou quelque chose approchant
une représentation
(avoir un problème avec la représentation)
un spectacle avec de la musique
Gilles et John discutent
autour d’un café
en maillot
sur la mer et dans la plage
de l’écriture
l’écriture ouvre des espaces
des espaces que la réalité garde fermés
une représentation de sons
de la musique écrite
de l’écriture représentée
interprétée
l’écriture ouvre des espaces
impose une vitesse
transpose, ouvre et transmet
archive, inscrit, grave, imprime
enfle, s’enfle
voyage et se perd
les sons, les paroles voyagent et se perdent
discutent d’un spectacle, un projet
une composition de signes
d’abord des signes
ce serait un spectacle, peut-être pas
peut-être autre chose
en tout cas, une ou des représentations
une ou des lectures d’une ou de plusieurs écritures
ce serait une partition s’ouvrant
se déployant
un ensemble déterminé de systèmes
des écritures déployées
se déployant.